Après les avoir coupés dans la longueur, voici que dans le square de la place Paul Verlaine dans le XIIIe arrondissement de Paris, on saucissonne les bancs publics pour en faire des chaises. D’ailleurs peut-on encore parler de chaises lorsque celles-ci sont clouées au sol (car il fut un temps où les chaises libres dans les square donnaient à voir de fabuleuses auto-organisations autour d’une partie d’échec ou de belote). Bref, dans ce quartier qui jadis accueillit les communards point de salut pour les sièges collectifs. Au motif que les gueux s’allongent sur les bancs et cuvent leur outrecuidance en songeant à Boudu, ouste et bien venu au badaud solitaire qui bien assis sur sa chaise ne fera pas tâche dans le paysage urbain. Bravo les urbanistes, paysagistes et autres « sots si sonnés » pour avoir si bien symbolisé la dé-liaison, la fracture et la casse qui caractérisent cette société qui porte vos projets.