S’asseoir en ville est un comportement banal pour l’automobiliste dans sa voiture mais qui devient de plus en plus problématique pour le piéton. La présence de bancs publics massive dans le Paris de la fin du XIXe siècle où le plus grand nombre allait à pied, a cédé la place à la méfiance envers un équipement utile aux plus pauvres. Les bancs autrefois généreux et collectifs sont soumis depuis quelques temps à des normes de construction et d’usages de plus en plus restrictives. L’espèce ne semble pas pourtant en voie de disparition conclu Michèle Jolé, sociologue et auteure de l’article disponible en ligne.
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Jolé Michèle. Quand la ville invite à s’asseoir : Le banc public parisien et la tentation de la dépose. In: Les Annales de la recherche urbaine, N°94, 2003. L’accueil dans la ville. pp. 107-115;
doi : https://doi.org/10.3406/aru.2003.2515
https://www.persee.fr/doc/aru_0180-930x_2003_num_94_1_2515
Michèle Jolé, sociologue, enseignante à l’Institut d’urbanisme de Paris (Paris XII), est membre du laboratoire Vie urbaine (UMR Louest). Elle mène depuis une dizaine d’années des recherches sur l’espace public du point de vue des métiers, des dispositifs et des pratiques sociales. Un travail ethnographique (et photographique) est en cours sur les abords du Canal Saint-Martin et ses usages (cafés, jardins, berges).
<jole@univ-parisl2.fr>